ganaha_couv.jpg, mar. 2020

Nous avons renoncé aux moteurs, c’est l’antépisode de Ganaha, et ce recueil se dévoile sur ce blog sporadiquement. La première partie s'intitule « La geste de l’Oasis », et son premier poème est disponible ici. Voici le deuxième.


II

Hada à la cicatrice lambeau Hada
à la poitrine gonflée les mains
qui traînent dans le sillage

Hada la fière Hada la verte déjà
tu portes les grains de vent
au fond des voiles déchirées

les notes que tu atteins sont
rampes de lancement des
fusées de mer qui nous propulsent

secousses de tes cheveux moirés
tremblements de tes avant-bras —
haut puis bas du corps de transe

Hada tu nous proclames vers demain
il en faudra des devineresses
pour borner nos habitudes se départir

des machines des circuits imprimés
des armes de destruction massive
les mines explosives cachées dans nos cerveaux

dans ta mélopée Hada survivent
le contrepoint médiéval le dodécaphonisme
un univers d’héritages à trier

les battements t’accompagnent Hada
les yeux mouillés à ton chant jusqu’à ce que
tu offres deux notes simultanées