Sir Simon Rattle dirige le Philharmonique de Berlin dans la Symphonie no 7 de Gustav Mahler.


Je suis un cheveu
    blanc    ondulé
         crollé
dans une multitude —
congénères aussi nombreux
que les notes sur le
conducteur de
la Septième de Mahler, je
suis caressé par les gouttes
de sueur ; je louvoie
dans un scherzo qui fait
valser la nuit. Droit je
dirige     me hérisse
(expérience électrique ébou-
riffante)     me pincer
donnerait un son de mandoline
mais je suis       mouvant
       je serpente en battant
la mesure (si peu)     en donnant
un tempo de modulation
de dis-
           -son-
    ances aux allures de
modernité implacable. L’on me
tisserait pour former l’âme
percussive tendue des accords de
do majeur qui concluent
ma prestation       l’on me
martèlerait pour forger le
cuivre des solos &
                             l’on me
shampouinerait après, longuement
pour recueillir à nouveau
les quartes et recommencer
le cercle concentrique
d’une symphonie formidable.
Je suis un cheveu
    blanc    ondulé
         crollé              je
crève l’écran et
les membranes fragiles
— des tympans
— des haut-parleurs du
bastion philharmonique.