these foolish things.jpg, mar. 2021

Le 21 mars 2021 a eu lieu à l’abbaye de Neumünster un concert en hommage à Michel Petrucciani, regroupant Franck Avitabile au piano, José Fallot à la basse électrique, Étienne Brachet à la batterie et Baptiste Herbin aux saxophones soprano et alto — alors que la plupart des pays d’Europe n’autorisaient toujours pas les concerts. Voici une impression en poème d’un des morceaux, joué en duo piano-saxophone, qui se trouve ne pas être de Michel Petrucciani : These Foolish Things, composé par Jack Strachey.


sont-elles essentielles
these foolish things
le clapotis des berges
le doigt passé sur un écran
une falaise creusée centenaire
— les notes qui vont &
viennent dans un théâtre à
demi plein, non ! peut-être
au tiers… anche cordes pavillon
pédales — sont-elles alors
essentielles, ces vibrations
vraies plutôt que gravées
des bémols dans les sinus
sous les masques variés ?
elles s’insinuent dans les tympans
these foolish things
réminiscences de vieux vinyles
& par-delà les frontières aux
théâtres clos se déhanchent
pour rappeler que l’essentiel
n’a pas forcément d’odeur
mais un timbre — un reflet
sur du laiton, sur du bois verni
une harmonie dans l’écoute