Photo CC0.

Baisers échangés aux particules cannabinoïdes, les aréoles
se dressent — foin du passant qui feint d’ignorer, les oiseaux
aussi se sont regroupés sous le vent, commencent à chanter
plusieurs tons plus haut. Caresse des fumerolles à l’intérieur,
ça bout, ça halète, les sirènes au loin n’ouvrent pas l’attention —
consumer par le bout, lentement, cligner des yeux au cliquetis
du néon faiblard ; dehors tout est noir. Dedans tout brille de
la turgescence rouge vif. Encore un passant, avec un chien
baveux qui renifle — planter le mégot dans la fourrure de Médor,
comme pour mettre le feu à la moquette puis appeler les pompiers
des crachats glaireux. Âcre, bulbeuse fragrance qui lève le
voile des pudeurs insipides — dans la nuit les cris, les vociférations
intérieures sans un bruit pour tirer en douceur encore une fois
une avalée melliflue d’euros soutirés on ne sait comment.